A l'approche de Noël, reviennent les papillotes, ces bonbons de chocolat fourré, enveloppés d’un papier brillant aux extrémités frangées, et contenant un rébus, une devinette ou un dessin, parfois un pétard à main.
Généralement au chocolat, quelquefois en pâte de fruits, la papillote donne lieu à de multiples autres interprétations: ganache, praliné. Pour notre interprétation en mode végétal, nous avons choisi un pralin maison. Côté débrouille, nous avons coulé nos chocolats dans un moule improvisé: un bac à glaçon dont nous avons tapissé les alvéoles de papier sulfurisé. Les artisans pourront rire... Jusqu'à ce qu'ils goûtent à nos délices qui relèvent le niveau des produits industriels, chasse gardée de gros fabricants (Révillon), même il se perpétue un savoir-faire artisanal. Mais attention, industriel ou pas, ce qui fait la papillote, c'est son emballage, aux deux extrémités frangées! Alors pourquoi faire ses papillotes soi-même: récapitulons, d'abord, parce qu'elles contiennent du lait et que celles véganes sont confidentielles et hors de prix! Ensuite, parce que maison, c'est mille fois plus bon!
Cette friandise qui fait la joie des enfants reste une pure tradition lyonnaise, même si on la retrouve dans les autres régions rhônalpines, du Beaujolais au Forez, et de la Savoie au Dauphiné.
Un peu d'histoire
Selon la légende, les papillotes seraient nées à la fin du XVIIIe siècle, dans le quartier des Terreaux, à Lyon, chez un confiseur du nom de Papillot. L’un de ses apprentis, ayant subtilisé des chocolats, les auraient pliés dans un papier avec un billet doux pour charmer sa belle qui travaillait à l’étage du dessus. Monsieur Papillot aurait surpris et renvoyé son jeune commis. Mais… repris l’idée à des fins commerciales.
Recette
Ingrédients
(pour 14 à 20 papillotes selon la taille de votre moule)
200 g de chocolat noir de dessert
(idéalement, pas plus de 60% de cacao)*
2 cuil. à soupe d'eau
50 g de noisettes
2 c. à soupe de sirop d’agave
5 cl de crème d'amande ou tofu soyeux
Quelques gouttes d’extrait de vanille
*Attention, certaines marques peuvent contenir du lait. Bien lire les étiquettes.
Préparation de recette
Mixer les noisettes et réserver.
Casser 150 g de chocolat en carrés et les faire fondre au bain-marie avec 1 cuil. à soupe d'eau. Bien mélanger et répartir environ la moitié dans les cases du type de moule choisi (exemple, moule à petits financiers en silicone, voire, bac à glaçons dont on tapissera les alvéoles de papier sulfurisé) en faisant en sorte de laisser un creux à garnir. Placer au réfrigérateur.
Réchauffer le restant du chocolat fondu, rajouter la crème ou le tofu soyeux, l'extrait de vanille et fouetter. Faire revenir à la poêle les noisettes mixées avec le sirop d'agave. Rajouter à la crème chocolatée et mélanger. Les répartir dans les creux du chocolat durci.
Faire fondre les carrés de chocolat restant avec une cuil. à soupe d'eau, bien mélanger et napper les chocolats. Couvrir d'une feuille de papier sulfurisé pour bien égaliser et mettre au réfrigérateur.
Démouler les chocolats. Les envelopper dans du papier alimentaire. Puis les ré-envelopper dans du papier cadeau aux extrémités frangées.
Le p'tit truc de Léna
L'enveloppement des papillotes! Attention à ne pas choisir du papier style alu, qu'on ne pourrait pas plier, mais du papier qui se froisse bien.
Découper des rectangles (d'environ 25 cm sur 15 de côtés), les superposer et découper (avec des ciseaux) de fines lanières sur les extrémités des parties les plus longues. Envelopper les chocolats dans chaque rectangle, bien torsader les bouts sans déchirer le papier. Et voilà!
Cet atelier peut s'avérer intéressant pour occuper les jeunes enfants, car il demande de l'application. On peut leur proposer d’écrire des rébus ou les faire dessiner de mini dessins sur le papier alimentaire.