La potée auvergnate est l'une des spécialités de la région dont elle se revendique.
Cette potée laisse la part belle aux légumes traditionnels qui la composent: chou vert, navets, carotte, oignon, pomme de terre, auxquels s’ajoute parfois le haricot blanc. Côté simili carne, nous avons penché pour du tofu fumé, du saucisson végétal à cuire et/ou du seitan foncé.
Roboratif et convivial, ce plat se taille un succès assuré grâce à la bonté de ces légumes rendus moelleux par un séjour prolongé dans un bouillon odorant. Celui-ci peut se servir en entrée. De manière générale, il est conseillé de déguster la potée avec … de l’eau ! Cependant, pourquoi ne pas opter pour un rouge des côtes d’Auvergne (élaboré sans matières animales)?
Un peu d'histoire
En France, la liste des potées est longue: potée auvergnate, potée limousine, potée champenoise, potée lorraine, potée savoyarde, potée comtoise, potée vendéenne, potée bretonne et potée à la quimpéroise... Dans le Massif central, on privilégie la proportion de choux parmi les légumes, et les viandes salées (poitrine, côtes, jambonneau) l’emportent dans leur catégorie.
Parmi toutes ces potées, l'auvergnate (dont une variante est le rapoutet de Thiers) reste la plus connue. Ce plat rustique traditionnel s'organise autour d’ingrédients simples: chou, navet, carotte, pomme de terre, lard maigre, jambe de porc et saucisse, auxquels s’ajoute parfois le haricot blanc.
Ces aliments, une fois apprêtés, mijoteront ensemble dans une marmite. La viande est d’abord mise dans une belle quantité d’eau bouillante pendant une heure et demie, avant de se voir rejointe par les légumes pour trois nouveaux quarts d’heure de cuisson. Les choux sont ensuite retirés de la marmite, égouttés et, dans l’idéal, mis à braiser dans un faitout avec du lard maigre. Ils seront dressés dans un plat, auquel on ajoute les pommes de terre puis la viande, et, enfin, arrosés du bouillon.
Les «anciens» ne dédaignent pas de placer au creux de leur assiette des tranches épaisses de pain de seigle sur lesquelles ils versent le bouillon, avec un morceau de salé, des saucisses et du chou. Pas défendu non plus de faire chabrot en versant du vin pour finir le bouillon!
Recette
Ingrédients
(pour 4 à 5 personnes)
1 chou vert d'à peu près 1 kg
500 g de carottes
300 g de navets
2 oignons
2 gousses d'ail
4 à 6 pommes de terre moyennes à chair ferme
1,5 à 2 litres d'eau (selon capacité de la marmite)
2 cuil. à soupe d'huile (de colza ou d'olive)
1 bouquet garni (à défaut, 3 feuilles de laurier, 2 branches de thym)
2 clous de girofle
Poivre
Sel
Similis:
200 g de tofu fumé (selon l’appétit)
1 saucisson végétal à cuire (cliquez pour voir notre recette)
Préparation de recette
Au fond d'une grande marmite, déposer le bouquet garni, les oignons épluchés et piqués chacun d'un clou de girofle, l'ail épluché, l'huile, le sel et quelques grains de poivre. Passer aux autres légumes : éliminer les feuilles extérieures du chou, avant de le couper en quatre. Peler et laver carottes, navets. Ajouter tous ces légumes dans la marmite, verser l'eau prévue, couvrir et laisser mijoter 1 heure. Vérifier et rectifier l'assaisonnement si nécessaire. A l'issue de cette première cuisson, rajouter les pommes de terre épluchées dans la marmite (les couvrir d'un peu d'eau supplémentaire si nécessaire) et laisser cuire 20 minutes supplémentaires. Ajouter le saucisson à la potée avec les pommes de terre et poursuivre la cuisson 30 minutes à petits frémissements.
En fin de cuisson (à peu près 2h en tout), prélever les simili carne et les trancher. Dresser les légumes au fond d'un grand plat creux, disposer les similis dessus et arroser de bouillon. Servir aussitôt.
Le p'tit truc de Léna
Pour optimiser la qualité gustative de ce plat, des légumes bio s'imposent. Il ne sera d'ailleurs pas obligatoire d'éplucher la peau des carottes et des navets (il suffit juste de les laver).